Développement durable
Qu’est-ce qu’ « un réceptif » ?
… Une faute de français !
En effet on devrait dire « réceptionnaire », emprunté au vocabulaire des transitaires maritimes désignant ceux qui reçoivent la marchandise. Par analogie, ce mot pourrait qualifier ceux qui accueillent les touristes.
Mais existant depuis peu de temps, ce métier n’a pas de nom pour le qualifier. Petit à petit s’est imposé dans le jargon touristique le mot de « réceptif » le désignant. Et comme cette activité est en train de se faire connaitre du grand public, ce mot entre petit à petit dans le langage courant, mais non pas comme adjectif sinon comme substantif, engendrant ainsi une faute de français.
Un nouveau métier
Sans même un nom qui le désigne, il est parfois difficile de définir notre métier. Ce qui est sûr c’est qu’aujourd’hui, il répond d’avantage aux demandes du public en matière de voyages, particulièrement de voyages sur-mesures.
Nous avons avant tout la vision de celui qui accueille le voyageur, et forcément notre point de vue sur le voyage est différent du discours standard de l’industrie touristique, qui au contraire, envoie les touristes aux quatre coins de la planète. C’est pour cette raison que notre idée sur le développement durable, vu depuis le pays visité, doit prendre en compte nos spécificités.
Notre manière d’aborder le voyage
Globalisation, mais pas tant
Depuis la seconde guerre mondiale, l’homme a pris conscience de la globalité du monde ; même les conflits peuvent être à l’échelle planétaire. Aujourd’hui, les entreprises sont des multinationales, les informations, les modes, les organisations sociales répondent à un même modèle…
Notre planète est devenue un village qu’on peut traverser dans la journée. Pourtant nous, les villageois, ne connaissons pas vraiment notre village, et pire, de par les nouvelles formes d’informations, nous pensons le connaître.
Un français ou un japonais va réagir selon ses propres coutumes sociales, ses dogmes ou sa culture à un événement se déroulant en Sibérie, en Iran, en Ethiopie ou encore dans la forêt amazonienne. Il va voir et ressentir les choses qui lui sont étrangères par le petit bout de sa lorgnette.
En toute sincérité, il s’offusquera en apprenant que le gouvernement cubain maintient un salaire moyen mensuel de 20 dollars. Il le comparera au seuil de pauvreté décrété par les Nations Unies de 1,50 dollars journalier et conclura de bonne foi que Cuba maintient sa population dans la misère.
Nous vivons dans un village que nous croyons connaître et que d’une certaine manière nous connaissons, mais pas suffisamment pour échanger avec ces inconnus, ou comprendre voire tolérer ces autres villageois.
Voyager. Provoquer des rencontres avec tous, dans le but de respecter les différences entre tous. Admettre que, certes nous nous habillons tous de la même manière, nous utilisons tous les mêmes systèmes horaires, les mêmes outils, la même manière de construire ou détruire, que nous communiquons tous avec Google, Facebook… mais que pourtant nous avons, encore, des différences.
Dans le cadre d’une rencontre, à cause de ces différences, il se peut que nous nous comprenions, ou pas.
L’idée n’est pas de convaincre le reste du village que notre point de vue est le meilleur, sinon de se convaincre soit-même qu’il existe dans mon village mondial des gens qui ont une autre façon de voir les choses qui pourrait tout aussi être valable que la mienne.
Voyager c’est l’effort d’aller vers l’inconnu.
Voyager provoque de l’angoisse qui provoque elle-même de la créativité…
C’est surtout la peur de rencontrer quelqu’un qu’on ne connaît pas, qui ne nous comprendra pas ou qu’on ne comprendra pas, qui domine le voyageur.
Cette angoisse irrationnelle de ne pas maîtriser ce qui nous attend, peut générer une certaine créativité, dans la recherche de solution. Se sentir déstabilisé oblige aussi à rechercher une nouvelle stabilité, c’est -à -dire de sortir de sa zone de confort pour chercher des solutions à cette peur.
Dans le voyage cette sensation est décuplée. L’inconnu est global : le lieu, les gens, les coutumes, le climat… tout est fait pour déstabiliser, pour perdre ses repères.
Et on ne va pas s’en plaindre car c’est aussi notre raison d’exister à nous les Réceptifs qui sommes agence locale de tourisme. En tant que professionnel du voyage, nous nous devons avant tout de rassurer le futur voyageur, avant et pendant le voyage. Hors, il est bien plus facile de rassurer quelqu’un en lui disant : « Venez chez nous, nous vous accueillerons », qu’en l’envoyant, seul, à l’autre bout du monde.
« Venez voir » plutôt que « Allez voir »
On ne va pas dire au futur voyageur d’aller à tel ou tel endroit, sinon de venir nous rejoindre. Et ça change tout. Car non seulement le voyageur se sentira rassuré d’être accueilli, surtout s’il a eu le contact avec l’hôte avant d’entreprendre son voyage, mais en plus, lorsqu’on invite quelqu’un à venir chez soi, on se doit de mettre les petits plats dans les grands !
Recevoir des invités
Nous sommes professionnels, nos convictions nous en faisons notre métier.
Lorsqu’on invite quelqu’un à la maison, en général il s’agit d’amis ou pour le moins de connaissances et nous le faisons par plaisir au pire par intérêt ou nécessité d’une rencontre, de travail ou de relation privée.
Ce n’est pas le cas d’une invitation de la part d’un professionnel. Le voyageur paye pour qu’on l’accueille, et l’hôte est une entreprise qui a pour objet d’organiser des prestations pour des voyageurs.
Cette relation d’échanges à laquelle est mêlée le commerce change-t-elle la manière d’accueillir ?
Oui forcément si on la compare à une invitation d’amis à la maison, mais pas tant si l’accueillant a pour priorité la qualité de ses services. Tout artisan, pour être reconnu, possède d’abord l’amour du travail bien fait, du détail et du beau, il recherchera également la satisfaction de son client et sa capacité à apprécier son travail.
Pour un professionnel qui accueillerait un voyageur-client, cette même motivation du travail bien fait se traduit par la présentation de son pays, de ce qu’il a de plus beau, de ce dont il est fier. Il est motivé pour que le voyageur comprenne ce qu’il découvre, que son séjour reste gravé dans sa mémoire, que les rencontres lui ouvrent l’esprit à une nouvelle culture.
Nous sommes intéressés pour faire découvrir notre pays tel qu’il est.
Par exemple, Cuba, c’est dans l’ordre : Fidel Castro, les cigares, les voitures américaines… Oui mais pas seulement. Cuba, il faut visiter La Havane, Viñales, Trinidad… Oui mais pas seulement. La France, c’est la Révolution, la tour Eiffel, les vins… En France, il faut visiter Paris, le Mont Saint Michel, la Côte d’Azur…
Aller au-delà des clichés et des idées préconçues demande un effort constant. Nous devons convaincre les visiteurs que les réalités sont plus riches et plus complexes que ce qu’on a l’habitude de dire sur le pays visité. Par exemple à Cuba, la médecine et l’éducation sont-elles aussi performantes ? Ou bien en France, les employés sont-ils vraiment en grève la moitié du temps ?
Des questions superficielles jusqu’aux véritables enjeux pour l’avenir du pays peuvent être abordées durant un voyage. Tout dépend de l’intérêt porté par le visiteur.
Nous souhaitons que le voyageur reparte avec plus de questions que lorsqu’il est arrivé. Non pas qu’il n’ait obtenu suffisamment de réponses, mais que ces réponses lui auront ouvert les yeux et aiguisé la curiosité. Le voyageur aura trouvé sur place un intérêt véritable à en savoir davantage sur les richesses et la complexité du pays qu’il aura visité.
Faire connaissance
Avant de recevoir des visiteurs, nous devons faire connaissance entre nous. Le Réceptif – l’agence locale – connaît très bien le pays et donc les prestations qui constituent le voyage, mais forcément, il connaît moins le visiteur. De notre part, il est donc essentiel de bien faire connaissance avec le futur voyageur. C’est aussi pourquoi les Conseillers, ceux qui auront le premier contact avec ce futur voyageur, vivent dans le même pays que celui-ci, bien qu’ils soient nés dans le pays visité, ou inversement.
Faciliter les rencontres, à la base d’un développement durable
L’Assistance permanente du Réceptif facilite le respect entre le voyageur étranger et l’hôte autochtone, sans surprotection mais avec une bienveillance organisée.
Le thème du développement durable est souvent abordé lorsqu’on parle de voyage. Mais le discours est souvent mal interprété, voire incompréhensible, et bien souvent amène à un manque de respect entre les différentes cultures, alors que l’intention était sincère. Il ne s’agit pas que les uns viennent expliquer aux autres de ne pas utiliser les bouteilles en plastique ou que tels types de voitures polluent l’atmosphère. Avant cela, il faut trouver un terrain de conversation commun, il faut donc se connaître et se comprendre. Dans ce sens, nos voyages sont à la base d’une politique claire de compréhension mutuelle. Préserver la planète passe d’abord par un consensus entre les pays, petits et grands, riches et pauvres. Et ce, avant l’imposition d’accords politiques, entendus seulement par quelques-uns.
Le consensus doit naître entre les personnes, avant d’être appliqué par les nations.
Voyager en individuel, avec la possibilité de rencontrer les gens du pays durant tout son séjour, d’observer, d’écouter, de questionner à travers sa propre expérience, en direct, sans intermédiaire, donne au visiteur de vrais repères. Il dispose alors de tous les moyens pour se forger une opinion et si nécessaire, savoir agir et réagir. C’est surtout cela une vraie politique de Développement durable dans le voyage : des gens qui se rencontrent puis communiquent et finalement s’acceptent.
Notre responsabilité vis-à-vis de la planète
Ne plus prendre l’avion, ne plus voyager… il faut sauver la planète.
Avant de prendre ses responsabilités vis-à-vis de son propre pays, il faut prendre conscience de la planète entière.
Il y a plus de 30 000 ans que Sapiens a conquis entièrement le monde, faisant disparaître des espèces entières, dominant et domestiquant la nature. L’Homme pille et gaspille la planète, le fait n’est donc pas nouveau, mais effectivement il s’est amplifié ces dernières décennies.
Il paraît difficile de faire machine arrière, le facteur majeur étant l’augmentation de la population humaine de manière exponentielle. Quoi qu’il fasse, seulement en étant vivant, l’Homme consomme la nature. La diminution de l’impact de l’homme sur le monde n’a qu’une seule voie efficace, la récession, car même l’objectif louable prôné par les Nations-Unis de « Promouvoir une croissance économique soutenue, partagée et durable […] », n’est pas raisonnable ou du moins ne sera pas efficace pour garantir la durabilité de la planète. En réalité le mot « développement » de Développement durable est déjà de trop !
Dans ce contexte, il faut choisir, sélectionner, restreindre, dans le but non pas de redonner à la planète son naturelle, sinon de limiter, et seulement limiter, la catastrophe.
Si on applique cette stratégie du « un peu plus durable » au voyage, il ne s’agira donc pas de laisser tous les avions à terre, ni même de développer des avions à énergie solaire tout aussi polluants, il s’agirait plutôt de moins prendre l’avion et donc de voler de manière plus intelligente, de faire des voyages moins souvent mais plus long.
Notre responsabilité vis à vis du pays visité
Tout le monde n’est pas apte à voyager
Et si nous devons choisir le « Comment bien voyager », sans hésiter nous orientons notre formule de voyage vers un seul objectif : faire comprendre aux uns et aux autres ce que chacun attend de cette expérience d’échange.
D’abord ça a été les guerres d’invasion à la Alexandre le Grand, Jules César et autre Napoléon…, puis le colonialisme espagnol, français, anglais… et aujourd’hui nous avons le tourisme ! Aller vers l’autre, connaître l’autre quel que soit le prétexte ou la manière, est le point commun de ces grands mouvements qui continuent à brasser, mélanger, et interagissent toujours sur les civilisations. Les mouvements humains interviennent ainsi dans le changement permanent de l’aspect du monde. A l’image de « Les Visiteurs » ou « Vive la France » le voyage, qu’il soit vers le futur Montmirail ou depuis le moyenâgeux Taboulkistan, est d’abord un choc des civilisations.
Évoluer vers un voyage plus durable doit donc prendre en compte l’impact entre visiteurs et hôtes, et que le tourisme, à l’inverse de la guerre ou du colonialisme, soit une expérience seulement enrichissante.
Il est illusoire de penser que les échanges, les mouvements humains sur la planète, pourront diminuer. Notre humble action sera seulement de sélectionner ces mouvements, afin qu’ils profitent d’une manière générale à la civilisation humaine. Bien voyager sera donc chargé entre autres d’une mission didactique pour celui qui voyage. Observer, apprendre et se comprendre devront être les bases du voyage moderne et durable.
Il en découle deux principes :
• Le respect de la société visitée, sans jugement, sans volonté d’imposer une quelconque connaissance ou savoir-faire.
• Un échange basé sur l’équilibre : tu me donnes, je te donne, tu me montres, je te montre.
Le Réceptif et son client ne peuvent décemment rien imposer
« Ça paraît simple… »
Mais comment ne pas demander une fourchette pour manger sa viande de porc alors qu’on vous la sert avec une cuillère. Pourquoi vouloir à tout prix se connecter à Internet ou utiliser un GPS alors même que le pays n’est pas équipé ? Comment comprendre que la salsa n’est pas la danse préférée des cubains, ni le tango celle des argentins ? Comment ne pas s’offusquer lorsque le Mojito est mal dosé à Cuba, ou qu’on ne trouve pas de sushis à Tokyo ! Et que dire des locaux qui jettent leur canette depuis leur fenêtre de voiture ? Pourquoi vouloir aider à construire des écoles, des hôpitaux, planter des arbres ou faire des donations alors que les gouvernements locaux défendent avec orgueil des politiques sociales qu’elles soient modestes, innovantes voire avant-gardistes ?
« Regarder mais ne pas toucher… »
On pourrait penser que le pays est en mauvais état, qu’il y a des « pauvres », que les villes sont sales, que la médecine ou l’éducation ne sont plus ce qu’elles étaient… mais on ne pourra pas le dire. Le voyageur devra se faire sa propre opinion en observant et questionnant, jamais en imposant des jugements de valeur.
« Oui, mais le voyageur veut… ».
La seule chose que puisse revendiquer un voyageur est de visiter un pays tel qu’il est, s’adapter à son voyage, vivre l’expérience de l’échange, la connaissance, en somme le dépaysement, c’est-à-dire connaître la différence d’avec son propre pays. Une vraie remise en question du fameux “A la Carte” ou “Sur-mesure”… Et ce n’est pas facile, définitivement ce n’est pas donné à tout le monde de voyager…
« Pris entre deux feux »
Nous créons, investissons, travaillons chaque jour pour l’amélioration de notre assistance au voyageur. Qu’il se sente bien, confortable, libre, pour profiter au maximum du dépaysement, de l’exotisme. Et pourtant dans le même temps nous devons défendre le pays, les valeurs, les coutumes de la civilisation visitée. Faciliter l’échange, que chacun comprenne l’autre tout en respectant les principes et les valeurs respectives.
« Souveraineté revendiquée »
Respecter la souveraineté du pays visité quand on est voyageur et de surcroît quand on y vit en tant que Réceptif paraît évident diront certains de manière instinctive. Et effectivement, pour un français, visiter un pays culturellement similaire comme l’Allemagne ne dérange ni les consciences ni les habitudes. Mais que dire, ou comment – ne pas – réagir en visitant un pays comme… la Corée du Nord ?!
Le tourisme actuel c’est encore voyager en conquérant
Lorsqu’on argumente la standardisation des pays qui devrait tendre vers ce que les sociétés occidentales du nord considèrent comme politiquement, socialement et naturellement correcte, par exemple en proposant sous forme de règles un label comme “Voyage agréé Développement durable”, les pays visités éprouvent surtout un sentiment d’ingérence. Ce qui est bon pour le visiteur ne l’est pas forcément pour l’hôte. Ce que veut voir le visiteur ne correspond pas vraiment à ce que l’hôte peut ou veut montrer. C’est surtout ce constat qui doit constituer la base d’une politique cohérente de Développement durable dans le domaine du voyage.
Notre manière de voir le Développement durable, en tant que Réceptif, c’est-à-dire agence de tourisme qui accueille les voyageurs, est donc largement axée sur l’Homme et ses réflexes innés. Dans cette perspective, le voyage est au cœur de notre attitude d’envahisseur.
Le voyage moderne doit servir à réguler nos pulsions naturelles de conquérants et à les orienter vers l’échange et l’enrichissement commun.
L’Homme avant la Nature
Notre politique de Développement durable est davantage axée sur le respect de l’Homme que sur la préservation de la Nature.
Volontairement, nous n’abordons pas ici le thème de la Nature dans le pays visité, ni de son état, ni de ce qu’il faudrait faire pour la sauvegarder. Ceci est le rôle du gouvernement local. Durant nos programmes de séjour nous échangeons largement sur ce thème, entre autochtones et visiteurs, et chacun donne son opinion, fait part de ses expériences. Notre rôle est d’informer sur la politique locale concernant la préservation de la nature du pays. Les projets sont nombreux et les visiteurs doivent les connaître, cela fait partie de l’expérience du voyage. Mais nous n’inciterons jamais à l’intervention directe, nous n’avons pas le droit de changer les habitudes, de se mêler d’une politique locale globale et cohérente en soutenant des actions ponctuelles et réductrices.
Notre action Développement durable consiste seulement à orienter le visiteur et à le faire réfléchir, et c’est déjà pas mal. C’est la base de toute action, car c’est bien l’Homme et seulement l’Homme la seule cause de l’état actuel de la planète.
Une organisation collaborative
Les femmes et les hommes de notre organisation se doivent donc de participer à leur manière à cette action pour l’Homme. Il ne s’agit pas seulement d’interagir avec nos visiteurs, mais également de s’organiser de manière collaborative, c’est-à-dire appliquer l’idée d’une entreprise durable.
Notre impact économico-social est primordial. Vue comme l’étranger installé sur place, l’image du Réceptif doit refléter la collaboration avec le pays d’accueil. Elle doit avant tout servir de vitrine à une organisation économique moderne, porteuse d’emplois, de bien-être social, d’exemple pour d’autres entreprises, d’autres secteurs. Le réceptif doit participer activement au développement du pays par son économie, mais aussi participer à sa culture, toujours en accompagnant, éventuellement en conseillant, jamais en imposant.
Pour cette raison, nous promouvons l’“auto-développement durable” des communautés locales à travers de projets, dans le cadre de l’activité de l’entreprise. Résultat, ce sont les locaux eux-mêmes qui positionnent l’entreprise, dont ils sont parties prenantes, au sein de leur société. Une société étrangère est ainsi intégrée de façon harmonieuse dans un milieu à priori différent de son milieu d’origine, grâce à l’autonomie et à la prise de responsabilité de ses collaborateurs en majorité locaux.